La fibromyalgie est une maladie courante qui touche environ un Canadien sur trente (Statistique Canada). Cette maladie, particulièrement présente chez les femmes, provoque un dérèglement des mécanismes de la douleur au quotidien, donnant lieu à des épisodes de douleur et de fatigue plus ou moins intense.
La physiothérapie peut jouer un rôle important dans le traitement de cette maladie, en particulier dans l’amélioration des conditions de vie des personnes qui en sont atteintes.
Francis Gagnon est physiothérapeute depuis 2003 et propriétaire de la clinique Physio FG. Il possède plusieurs formations spécifiques, dont une en rééducation posturale globale (RPG) qu’il utilise auprès des patients atteints de fibromyalgie. Dans cet article, il nous parle de la maladie et de l’approche qu’il préconise pour obtenir de meilleurs résultats de traitement.
Fibromyalgie: des causes encore méconnues
Bien que la fibromyalgie soit une maladie connue, ses causes ne sont pas encore expliquées. Cette maladie occasionne des douleurs musculaires chroniques chez les personnes qui en sont atteintes, mais aucune lésion visible dans les muscles ne permet de les comprendre. Cependant, certains facteurs plausibles sont actuellement pris en compte par les chercheurs:
des anomalies physiologiques du système nerveux;
des facteurs génétiques;
une ou plusieurs périodes de stress intenses.
Des symptômes pesant au quotidien
Si les causes de la fibromyalgie sont encore incomprises, les symptômes de cette maladie sont, quant à eux, bien connus.
La fatigue
La fatigue au quotidien, aussi appelée fatigue chronique, se hisse en tête de liste des symptômes. La personne atteinte peut souffrir d’un manque de sommeil ou avoir l’impression que son sommeil n’est pas réparateur (sensation de fatigue au réveil). Les douleurs persistantes et intenses ont également une forte incidence sur la fatigue.
La douleur
La douleur chronique est aussi un symptôme important de cette maladie. On dénote deux types de douleurs:
des douleurs musculaires irrégulières et diffuses qui provoquent des tensions dans tout le corps, pouvant s’accompagner de raideurs au réveil et de douleurs au toucher à certains endroits et parfois même sur le corps en entier. Le cou et les épaules sont généralement les premiers endroits douloureux, suivis du dos, du thorax, des bras et des jambes;
des douleurs constantes qui varient en fonction des activités physiques et de l’état émotionnel de l’individu.
Autres symptômes
D’autres symptômes moins caractéristiques peuvent aussi s’ajouter. On parle alors de maux de tête (migraines), d’anxiété, de dépression, de difficulté à se concentrer, de syndrome de l’intestin irritable, de la vessie irritable ou encore d’augmentation de l’acuité des sens.
Les bienfaits de la physiothérapie sur le quotidien des personnes atteintes de fibromyalgie
À ce jour, il n’existe pas de traitement reconnu comme étant efficace à 100 %. Cependant, il a été prouvé qu’une approche interdisciplinaire et une forte implication du patient dans son traitement s’avèrent très efficaces pour lutter contre la maladie.
De ce fait, la physiothérapie peut devenir un allié précieux afin d’aider le patient à gérer sa douleur et à améliorer sa situation. Le professionnel de la physiothérapie intervient sur différents aspects:
la diminution des tensions;
l’amélioration de l’endurance aux activités du quotidien (vie et travail);
la reprise de l’activité physique;
la libération de certaines articulations;
la gestion de la douleur.
Son objectif est de redonner le contrôle de sa vie (au niveau physique) à la personne atteinte.
Ainsi, pour faire une différence, la collaboration entre le patient et le professionnel de la physiothérapie est cruciale. Ce dernier doit bien comprendre la réalité du patient et tenter de définir des objectifs quotidiens susceptibles de le motiver. Francis Gagnon suggère d’ailleurs de travailler à fixer des objectifs simples qui permettront au patient de constater rapidement des résultats.
De plus, selon monsieur Gagnon, l’approche RPG est excellente pour traiter la fibromyalgie puisqu’elle permet de faire de petites différences dans le quotidien des personnes atteintes. Cette approche active permet au patient de prendre conscience de la situation de son corps dans l’espace tout en l’aidant à identifier les mouvements qui provoquent ou qui intensifient ses douleurs. Il lui est alors plus facile de modifier sa posture et ses mouvements pour diminuer ses douleurs, reprendre confiance et optimiser son niveau de vie.
Étant donné que chaque cas est différent et qu’il n’existe pas de traitement unique, le professionnel de la physiothérapie pourra recourir à différentes méthodes qui tiendront compte des capacités physiques et de l’état émotionnel de chaque individu. Voici quelques-unes des méthodes pouvant être utilisées:
des étirements des chaînes musculaires pour diminuer les tensions;
un entrainement physique adapté;
des exercices visant à modifier la perception du corps dans l’espace;
des exercices à réaliser dans l’eau;
des exercices à réaliser à la maison pour aider à la reprise des tâches quotidiennes et de l’activité physique.
Exemples d’exercices à faire à la maison
Fibromyalgie et physiothérapie : exercice 2Fibromyalgie et physiothérapie : exercice 1Fibromyalgie et physiothérapie : exercice 2Fibromyalgie et physiothérapie : exercice 1Fibromyalgie et physiothérapie : exercice 2
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Enfin, il est important de souligner que la gestion du stress et des émotions occupe aussi une place importante dans le traitement. La médication peut aussi s’avérer efficace, mais ne relève pas du professionnel de la physiothérapie, d’où l’importance de privilégier une approche interdisciplinaire.
Le saviez-vous?
Contrairement à la physiothérapie conventionnelle, où la mise en tension se fait de manière globale et passive, l’approche RPG (« rééducation posturale globale ») donne lieu à des séances de travail actives où le patient prend conscience de la situation de son corps dans l’espace. Cette approche facilite la reprogrammation du patient en lui permettant de ressentir les effets du traitement sur son corps. Par le biais d’étirements progressifs des muscles dans diverses postures de la vie quotidienne (positions assise, couchée et debout), cette approche contribue à améliorer la posture afin d’optimiser le mouvement.
Veuillez noter que les informations proposées dans cet article représentent les opinions de professionnels de la physiothérapie reconnus pour leur expérience et leurs compétences dans le domaine. Ces propos ne doivent cependant pas être considérés comme une position officielle de l’Ordre sur un sujet donné. Si vous souhaitez participer à la réalisation d’un de nos prochains articles de blogue, nous vous invitons à nous écrire à communications@oppq.qc.ca.
On entend souvent dire que l’activité physique est bonne pour la santé et qu’elle renforce le système immunitaire. C’est d’ailleurs assez bien documenté que l’activité physique modérée contribue à stimuler le système immunitaire.
Une revue de littérature récente s’est penchée sur la question de l’impact de l’activité physique sur la COVID-19.
Impact de l’exercice sur le système immunitaire
Évidemment, l’impact de l’exercice sur le système immunitaire sera modulé en fonction de l’intensité, de la régularité, de la durée et du type d’effort que vous complétez. Par contre, il est possible de résumer l’impact de l’exercice sur le système immunitaire ainsi :
L’activité physique d’intensité faible ou modérée, pratiquée de façon régulière stimule le système immunitaire
L’activité physique intense et prolongée diminue l’efficacité du système immunitaire à court terme
C’est un peu comme si l’activité physique régulière gardait en alerte le système immunitaire : les différentes lignes de défense sont plus présentes chez ceux qui s’entraînent régulièrement de façon modérée.
Si on reprend la fameuse image des petits soldats qui combattent les virus, ceux qui sont généralement actifs ont plus de soldats et leurs soldats sont aussi plus attentifs à ce qui pourrait se passer. Ils sont donc en mesure de réagir plus rapidement.
L’activité physique et la COVID-19
Les études suggèrent que dans les cas les moins graves de COVID-19, le système immunitaire est en mesure de contrer la réplication du virus à l’intérieur du corps et de rester équilibré.
Par contre, dans les cas sévères de COVID-19, on remarque un débalancement dans le système immunitaire. Vous en avez probablement entendu parler dans les médias, il s’agit de ce qu’on a nommé la tempête inflammatoire (cytokine storm en anglais). Il semblerait que le niveau de cette tempête inflammatoire soit relié au niveau de sévérité de la COVID-19.
Malgré qu’on n’ait pas de données directes et précises sur l’impact de l’activité physique sur la réponse immunitaire au Coronavirus, il y a des évidences que ceux et celles qui sont actifs souffrent moins souvent d’infections des voies supérieurs et sont moins sujets à décéder de pneumonies et de l’influenza.
Par contre, un entraînement intense et/ou prolongé juste avant ou pendant une infection virale comme la COVID-19 ou l’influenza peut déclencher des symptômes très forts.
Comme la COVID-19 affecte de façon plus intense les personnes plus âgées, il est encore plus important pour ces dernières d’être actives de façon régulière. Évidemment, l’idéal est d’être actif tout au long de notre vie, mais même une personne qui a débuté l’activité physique « sur le tard » peut en retirer des bienfaits pour son système immunitaire. On peut en dire autant des personnes qui plus corpulentes, qui pourraient être plus à risque d’infection.
Finalement, l’activité physique contribuerait à diminuer le risque d’ischémie et de thrombose (caillot dans le sang), deux manifestations plus rares, mais documentées de la COVID-19.
En résumé, on peut dire que l’activité physique a probablement un impact positif dans la lutte contre la COVID-19 par les mécanismes suivants :
Diminution du risque d’infection des voies respiratoires
Diminution de l’impact du surplus de poids
Diminution de l’impact de l’âge sur le système immunitaire
Réduction du risque de thrombose et d’ischémie
Évidemment, la distanciation physique, les mesures d’hygiène et le futur vaccin restent les principales façons de lutter contre l’épidémie de COVID-19. D’ailleurs, l’activité physique régulière n’immunise pas contre la COVID-19, comme le démontrent les nombreux athlètes infectés et parfois lourdement malades.
Toutefois, il est nécessaire de se demander collectivement comment on peut arriver à continuer de promouvoir l’activité physique régulière, malgré le confinement, pour les prochaines pandémies. L’OMS a recommandé que les individus asymptomatiques et en santé continuent à faire 150 minutes d’activité physique par semaine pour les adultes et 300 minutes par semaine pour les enfants.
Si on se rapporte au confinement qui a eu lieu en mars/avril, on peut se demander comment y arriver! Sur une note personnelle, il s’agit de la période qui fût la plus sédentaire de ma vie et cela m’a convaincu que les maisons doivent devenir un endroit propice à la pratique de l’activité physique. Justement, nous travaillons actuellement sur un projet de matériel d’entraînement à utiliser à la maison fabriqué à partir de matériau recyclé. Si vous voulez qu’on vous informe lors du lancement, vous pouvez entrer votre courriel ici.
D’ailleurs, l’American College of Sports Medicine a suggéré pendant la pandémie de continuer à s’entraîner avec des séances cardio-vasculaires à faire à la maison, avec le poids du corps, des élastiques (on en inclut dans le Défi Entreprises 42 jours). Dommage qu’ils n’aient pas parlé de l’entraînement avec un sac de patates!
Au sujet de DANIEL RIOU
Détenteur d’un baccalauréat en Kinésiologie de l’Université Laval, mon objectif est de contribuer à rendre le monde plus actif.
Les traitements de la fibromyalgie sont médicamenteux et non médicamenteux. Le principe général est de soulager suffisamment le malade pour qu’il puisse reprendre et développer une activité physique, seule à même d’induire une modification des circuits nerveux perturbés.
Le médecin essayera d’abord différents médicaments afin de trouver ceux qui seront les plus à même de vous soulager. Il faut vraiment comprendre que ces médicaments ne vont pas suffire à guérir la maladie. Ils visent seulement à réduire l’intensité de la douleur afin de permettre la mise en route du réentraînement à l’effort qui est le principal objectif du traitement.
La lutte contre le stress est importante au cours de la fibromyalgie car il s’agit d’un élément aggravant de la douleur ressentie. Cette lutte passe, entres autres, par des techniques de relaxation. Différentes techniques existent mais elles visent au même objectif : se détendre.
Le repos n’est pas à privilégier au cours de la fibromyalgie, bien que la fatigue soit souvent très présente. La lutte contre la fibromyalgie passe surtout par le mouvement. Avoir une activité physique ou sportive en cas de fibromyalgie est non seulement possible, mais tout à fait souhaitable.
Une part importante du traitement est basée sur des programmes de réentrainement progressif à l’effort qui sont mis en place en milieu médicalisé, avec des techniques spécifiques.
Comment traiter la douleur de la fibromyalgie ?
Le message important à retenir est que les traitements médicamenteux sont presque le traitement adjuvant du réentrainement à l’effort. Leur principal intérêt est de faciliter cette reprise.
Les antalgiques, c’est-à-dire les médicaments contre la douleur, ne sont pas tous efficaces dans la fibromyalgie. Ainsi, les antalgiques opioïdes purs (codéine, poudre d’opium) n’ont pas d’intérêt démontré. Parmi les opioïdes qui disposent d’une autre action sur le système nerveux central, il semble que le tramadol soit efficace sur les douleurs de la fibromyalgie, au moins à court terme. Il peut être associé au paracétamol car l’efficacité de cette association est également prouvée.
Certains antiépileptiques sont efficaces dans la fibromyalgie. Ils vont agir en diminuant le seuil d’excitabilité des nerfs impliqués dans les voies neurologiques qui conduisent la douleur. Deux produits ont été étudiés en particulier : la gabapentine et la prégabaline. La dose quotidienne de ces produits doit être augmentée progressivement, jusqu’à une dose efficace. L’augmentation progressive est destinée à minimiser les éventuels effets indésirables. Dans la mesure où ce sont surtout les associations de médicaments qui marchent, il ne sert à rien de rechercher des doses trop élevées.
Dans la fibromyalgie, certains antidépresseurs ne sont pas utilisés pour leur action antidépressive, même en cas de syndrome anxiodépressif associé, mais pour leur intérêt antalgique, via une modulation des neuromédiateurs impliqués dans la conduction des messages douloureux dans le système nerveux. Néanmoins, leur action sur les troubles du sommeil et la fatigue peut présenter également un intérêt. Les doses nécessaires dans la fibromyalgie sont en général plus faibles que celles utilisées au cours de la dépression et le délai au bout duquel l’efficacité commence à se manifester est plus court. L’amélioration de la douleur se produit même chez des patients non déprimés souffrant de douleur chronique et chez des patients douloureux déprimés, alors que leur humeur n’est pas améliorée.
Il existe plusieurs types d’antidépresseurs, mais seuls certains sont utilisés car ils ont démontré leur efficacité dans des études : ce sont les antidépresseurs tricycliques, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (fluoxétine, citalopram) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (minalcipran, duloxétine, venlafaxine). Ils doivent être pris à la posologie qui a montré une efficacité au cours des études menées sur ces produits dans la fibromyalgie.
Les tranquillisants peuvent être utilisés au cours de la fibromyalgie, mais il faudra éviter ceux de la famille des benzodiazépines, car s’ils ont montré une certaine efficacité sur l’anxiété et la décontraction musculaire, ils peuvent aggraver les troubles du sommeil au cours de cette maladie. Actuellement on préfère avoir recours aux hypnotiques tels le zolpidem.
D’autres produits peuvent être intéressants, comme le pramipexole qui est utilisé dans la maladie de Parkinson. Des études ont prouvé que le pramipexole aurait une efficacité chez les patients souffrant de fibromyalgie. Il faut respecter un certain délai pour que le produit montre son efficacité et donc ne pas se décourager trop vite.
Les antagonistes des récepteurs du NMDA peuvent agir sur une catégorie de récepteurs présents dans la moelle et qui jouent un rôle dans la propagation de la douleur. La kétamine est l’un de ces produits. Il s’agit d’un anesthésique utilisé en médecine vétérinaire. Ce médicament a fait preuve de son efficacité dans la fibromyalgie, mais son administration peut être très mal tolérée chez certaines personnes, en déclenchant en particulier des hallucinations ou des chutes de tensions.
Au final, il faut retenir que ce n’est pas un médicament tout seul qui apportera une amélioration, mais la combinaison de plusieurs, à certaines des phases de la maladie. Il est ainsi possible que le traitement évolue au fil du temps en fonction des symptômes de la maladie.
Quel est l’intérêt des thérapeutiques alternatives ?
La fibromyalgie est une maladie où de nombreuses thérapeutiques, dites « alternatives », sont essayées alors que leur efficacité n’est pas prouvée. Il convient de se méfier de cette exploitation sauvage par différents thérapeutes qui y trouvent une opportunité très lucrative. L’acupuncture ne semble pas efficace. L’hypnose a démontré une efficacité modeste mais réelle sur la douleur, la fatigue et l’évaluation globale et ce dans une étude contrôlée versus physiothérapie.
Quels sont les traitements non médicamenteux qui sont efficaces dans la fibromyalgie ?
Il faut supprimer la notion trop répandue que le repos est nécessaire et bénéfique en cas de douleur pour la réduire : au contraire, plus un muscle est entraîné, moins il souffre à l’effort.
La lutte contre la fibromyalgie repose en grande partie sur le mouvement. La prise en charge physique est essentielle au cours de la fibromyalgie : il faut réactiver progressivement les malades, les ré-entraîner à l’effort par des programmes d’activités fractionnées, d’intensité progressive. De nombreux programmes sont développés, en particulier dans les pays anglo-saxons.
Le programme d’entraînement comportera donc des exercices effectués sous le contrôle d’un rééducateur, 1 à 3 fois par semaine, ainsi que des exercices quotidiens à réaliser au domicile. Un carnet d’auto-suivi peut permettre de s’impliquer activement, d’évaluer les activités physiques réalisées et leur éventuel retentissement sur la douleur. Il faudra se fixer des objectifs réalistes et progressifs et évaluer exactement ce qui est réalisé : une rééducation qui ne comporterait que des massages antalgiques sous prétexte que la mobilisation entraîne des douleurs ne sert à rien.
Comment améliorer le réentrainement à l’effort ?
Au cours de la fibromyalgie, les programmes de réadaptation à l’effort, comme ceux à destination des athlètes, visent des objectifs généraux, des objectifs à la semaine et des objectifs à la séance.
L’objectif général est de réduire au maximum le dysfonctionnement observé dans la maladie. Autrement dit, vous devez arriver à maintenir des exercices malgré vos douleurs.
Les premiers obstacles rencontrés vont être d’ordre musculaire, puis cardio-vasculaire, car tout effort prolongé au-delà de quarante secondes, nécessite obligatoirement de l’oxygène. C’est ce que l’on appelle l’aérobie. Les exercices aérobies développent l’endurance.
Pour arriver à les surmonter, il faut pratiquer les exercices progressivement, en adaptant la durée, l’intensité et la fréquence. Au début du programme des exercices consécutifs vont déclencher des douleurs importantes en moins de 20 minutes.
Les premières séances seront de 10 minutes, répétées plusieurs fois par jour. Ensuite des exercices aérobies seront mis en place, nécessitant une faible puissance (environ 50 % de votre puissance maximale) mais d’une durée d’au moins 1 heure.
Ils doivent être complétés par des étirements, de la gymnastique douce et de la musculation douce.
Chaque Canadien peut tirer parti d’une bienveillance accrue envers lui-même en ce moment. Voici cinq stratégies réalistes à envisager d’essayer cet été :
1. Disparaissez des ondes
Notre société n’a jamais été aussi connectée à la technologie qu’elle l’est aujourd’hui. Même si les vidéoconférences, les médias sociaux et les plateformes de nouvelles numériques ont été des outils vitaux durant la pandémie mondiale de COVID-19, il est également important de s’en éloigner pendant un certain temps. Même si c’est désagréable au début, essayez d’éteindre tous vos appareils pendant une heure ou deux le jour, et de passer ce temps à l’extérieur dans le vaste monde réel, avec vos proches (de façon
sécuritaire), ou à faire quelque chose que vous aimez comme lire un livre ou cuisiner pour le plaisir.
2. Faites taire la voix dans votre tête
La plupart d’entre nous avons un fil constant de commentaires dans notre tête pendant une bonne partie de la journée, et les situations stressantes peuvent augmenter nos pensées négatives. Réservez-vous un moment chaque jour, si petit soit-il, pour essayer de prendre conscience de votre être et de l’espace entre vos pensées. Cet exercice de prise de conscience du moment présent est un outil puissant qui peut éventuellement nous rappeler que les pensées ne sont que des pensées. Cliquez ici pour participer au Défi bonheur.
3. Faites votre lit
Ce geste simple peut sembler être une corvée au premier abord, mais vous sourirez chaque fois que vous passerez devant votre lit fait pour le reste de la journée. Une habitude matinale comme celle-ci peut également donner un ton positif et paisible à votre journée.
4. Gâtez-vous
Le but n’est pas de dépenser votre argent prévu pour l’épicerie pour des gadgets ou des vêtements, mais de vous gâter avec quelque chose 1) que vous pouvez vous permettre, 2) dont vous n’avez pas nécessairement besoin et 3) qui vous apporte de la joie. Il pourrait s’agir de magnifiques cerises estivales qui ne sont pas en solde, de la location d’un film sur demande ou de la commande d’une boisson spéciale au café du coin.
5. Lisez quelque chose qui n’a rien à voir avec le travail ou le coronavirus
À quand remonte la dernière fois où vous avez lu quelque chose simplement pour le plaisir? De nombreuses bibliothèques ont repris leurs activités avec un service de cueillette à l’auto, vous n’avez donc plus d’excuses pour vous perdre dans un bon livre cet été (points supplémentaires si vous le faites à l’extérieur!).
En cette période de confinement, Nathalie Cartier, art-thérapeute de l’association saint marcellinoise L’éveil à soi, nous livre quelques conseils d’activités bien-être et détente à faire en famille.
21 avr. 2020 à 14:15
Nathalie Cartier. Photo Le DL /Lucie GERMAIN-BROTTES
Se réveiller
Vous pouvez par des gestes à effectuer dans votre lit changer votre façon d’aborder la journée. Avant de poser le pied à terre, installez-vous au milieu de votre lit, adoptez la position du chien de fusil et balancez-vous doucement de droite à gauche d’un côté sur l’autre, faites ce mouvement doucement une dizaine de fois. Cela permet à tous vos muscles de se réveiller en douceur. Ensuite étirez-vous en prenant conscience de l’allongement de tout votre corps de la nuque aux pieds. Doigts souples et détendus, tapotez doucement de part et d’autre du sternum, en partant du haut vers le bas et inversement. Faites ce trajet 3 à 4 fois pour activer le thymus chargé de votre immunité. Pour finir, stimulez votre crâne par de légers massages du bout des doigts sur l’intégralité du cuir chevelu, cela active la circulation. Dernière étape, couchez-vous sur le côté et relevez-vous doucement pour arriver à la position assise, posez consciemment vos deux pieds par terre avant de vous lever.
Peindre à la Jackson Pollock
Mettre une blouse, prendre de la gouache, diluer la couleur à l’eau, une couleur par pot à yaourt et un pinceau par couleur. Si vous avez un jardin, installez-vous dehors avec une feuille de dessin (en appartement utilisez une vieille toile cirée), prenez un pinceau avec une bonne réserve d’eau, trempez-le dans la peinture.
Ensuite, d’un geste large, projetez la couleur au-dessus de la feuille pour obtenir de grandes traces, continuez avec d’autres couleurs. Vous pouvez aussi appuyer légèrement votre doigt au milieu du dessin et faire tourner la feuille d’un geste rapide pour créer des formes.
Peut-être que les coulures vous rappellent quelque chose, continuez le dessin selon votre inspiration. N’hésitez pas à faire couler la peinture pour que les couleurs se mélangent et que naissent des paysages.
Le jeu du juke-box
Ce jeu musical, très simple, fera travailler votre esprit et votre mémoire. Le principe est simple : choisir un mot et trouver des chansons avec. Pour que cela reste ludique, il faut chanter de mémoire les paroles. Variante : une personne chante une chanson, la personne qui l’écoute reprend un mot de la chanson pour enchaîner sur un autre air avec ce mot et ainsi de suite…
Nathalie Cartier. Photo Le DL /Lucie GERMAIN-BROTTES Le Dauphiné
Quand on pense aux bienfaits de l’activité physique, on pense bien sûr à ses effets positifs sur le poids, le cœur, les poumons et les muscles. Ce qu’on sait peut-être moins, c’est à quel point l’activité physique est bénéfique pour l’humeur et la santé mentale.
L’exercice augmente les niveaux de neurotransmetteurs dans le cerveau
Plusieurs études ont montré que l’activité physique stimule le cerveau à produire plus de neurotransmetteurs, notamment la sérotonine qui a des effets antidépresseurs et les endorphines qui sont responsables de la sensation de bien-être que l’on ressent après l’exercice.
Ces niveaux plus élevés de neurotransmetteurs aident à combattre la dépression, l’anxiété et le stress.
L’exercice augmente le niveau d’énergie
L’activité physique régulière permet d’améliorer le fonctionnement du cœur et des poumons. De plus, elle contribue à atteindre et à maintenir un poids santé. Quand on est moins lourd et que nos poumons et notre cœur peuvent travailler plus efficacement, on a plus d’énergie pour accomplir nos tâches quotidiennes ce qui contribue à un sentiment de bien-être qui a des répercussions positives sur l’humeur.
L’exercice améliore le sommeil
La pratique régulière d’activité physique améliore le sommeil de plusieurs façons :
Elle aide à régulariser le cycle éveil/sommeil
Elle diminue l’anxiété et le stress, ce qui a un effet bénéfique sur le sommeil
Elle libère de la sérotonine qui a des effets positifs sur le sommeil
Chez les personnes en surpoids, une perte de poids aide à diminuer l’apnée du sommeil
L’exercice aide à briser l’isolement social
Lorsque notre humeur est à plat, on est souvent pris dans un cercle vicieux : plus on se sent isolé, plus notre humeur est noire; plus notre humeur est noire, plus on évite les contacts sociaux.
Faire de l’exercice peut aider à briser cet isolement. Pas besoin de se lancer dans une activité de groupe, le sourire d’une personne croisée pendant une marche est souvent suffisant pour briser l’isolement.
Quelques trucs pour intégrer l’activité physique dans votre vie
Choisissez une activité qui s’intègre bien à votre routine. La marche est un excellent choix, car elle peut se faire n’importe où et ne demande pas d’équipement particulier.
Commencez doucement et augmentez progressivement, autant en termes de durée que d’intensité. Vouloir en faire trop, trop vite, est une cause fréquente de découragement et de blessures.
Des séances courtes mais régulières (p. ex. 30 min tous les jours) valent autant que des séances moins fréquentes mais plus longues (p. ex. 60 min 3 fois par semaine).
Profitez des offres de séances gratuites pour essayer une nouvelle activité avant de souscrire un abonnement dispendieux.
Si vous souffrez de problèmes de santé, il est important d’obtenir le feu vert de votre médecin. Il se peut qu’il vous recommande d’éviter certains types d’activité qui seraient incompatibles avec votre état de santé.